Yokang vient d'Okinawa, l'île la plus au Sud du Japon.
Leurs créations utilisent le procédé de teinture appelé Bingata, donnant aux étoffes une dimension spectaculaire.
Autrefois, seule la noblesse d'Okinawa était autorisée à porter des kimonos ornementés de Bingata, et leur usage était des plus réglementés.
Ainsi, seuls les membres de la famille royale des Ryükyü pouvaient se vêtir de jaune, le bleu étant réservé à la petite noblesse et aux famille de Samouraï (Shizoku). Le peuple, quant à lui n'avait accès à de telles richesses qu'en de très rares ocacsions.
Afin de s'assurer de la bonne utilisation des Bingata, il existait même un bureau ministériel chargé d'en faire appliquer l'étiquette et d'assurer la restitution des pochoirs originaux à leurs riches commenditaires, faisant de chaque pièce de Bingata un modèle absolument unique.
L'annexion du royaume de Ryükyü par le Japon en 1879 mis un frein au développement de ces techniques de teintures traditionnelles qui, après une longue traversée du désert redevinrent populaires au sortir de la seconde guerre mondiale.
De nos jours, la méthode de production des Bingata est quasiment identique à celle utilisée par les maitres artisans du 15ème siècle.
Hiroshi Tanaka et Kanna Yamauchi revisitent cette technique à travers une collection incroyable...Le Bingata descend dans la rue et devient le Must Have de la nouvelle génération!
Présent au salon Who's Next, Yokang devrait arriver prochainement en Europe...à suivre.
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