Big bang ou bien?... On s’en fout.
Le bordel quotidien, celui de l'injustice est universel et rien n’a évolué.
Un homme croisé au coin d’une rue.
Cet homme là ne lira probablement pas ce blog là et pourtant…et pourtant, il m’aura, lui et son petit chien marqué jusqu’à ma 7ème génération.
On est près de l’Opéra, lieu où, petite fille, je me suis essayée aux pointes.
On est dans un lieu de passage à touristes. Il est là. Assis sur la marche d’un distributeur automatique. Il tient serré contre son cœur un tout petit chien au creux de son blouson. Il le couvre de baisers, il ne regarde que lui, il est son point d’encrage, sa raison d’être. Je repasse, 1h30 plus tard. J’ai mangé, j’ai ri et parlé. Il est toujours là. Toute son affection dans ce petit chien, toute sa tendresse aussi.
Rien n’existe, il ne regarde même pas les passants, même pas il ne fait la manche. Il embrasse cette petite peluche, cet objet de tendresse, il l’embrasse sans arrêt et rien n’existe. A côté de lui, pour les médisants, une bouteille d’eau. Ce pourrait être une bouteille de n’importe quoi que moi, ca ne me dérangerait pas. Mais c’est ca. De l’eau. La marche d’une banque, un homme et un chiot dans le manteau de l’homme. Un homme qui couvre de tendresse un petit chien, les gens qui passent et moi.
Moi quelques jours plus tard.
Trop tard? Pas sur.
Pas sur parce que je pense à lui ce soir, à son regard sur son petit chien. A sa quête éperdue de tendresse et au regard qu’il portait sur son seul compagnon, son enfant presque.
Billet pour l'histoire d'un anonyme, sorte de soldat inconnu. On dira que c'est le mien, hein, mon inconnu...
magnifique texte, émouvant
Rédigé par : Anaïs | 11 février 2008 à 21:15
Merci Anaïs...j'aimerais qu'il ne soit pas ce texte. La France, Paris, au XXIème siècle et ce genre de vision de cauchemard.
Rédigé par : Cathy | 11 février 2008 à 21:24