A l’heure où ce blog n’existait pas encore et où l’envie de scribouiller commençait à se faire sentir sérieusement, Cath – qui n’est pas la dernière à capter ces choses là – m’a ouvert ses portes et a allumé la lumière…3 ou 4 billets postés chez elle (dont celui-ci), sorte de test avant de me lancer comme une grande.
Plongée ce matin dans La physique des catastrophes :
"Arrange-toi toujours pour que tes affirmations soient référencées avec précision, et, dès que possible, ajoute des supports visuels, car, crois-moi, il y aura toujours un clown près du radiateur pour agiter comme une nageoire sa main dodue et protester : ‘’Mais pas du tout, vous n’avez rien compris.’’Bam ! Ce passage là me parlera longtemps et me confortera dans l'idée que mieux vaut se la fermer que de raconter n'importe quoi.
Sur le terrain des affirmations, je ne peux guère m’aventurer. Certaines expériences de la vie cependant permettent d’aborder des sujets sensibles avec l’ironie et l’humour nécessaires pour dédramatiser nos humaines imperfections…
Cette bougresse de Cath ! Elle m'a attirée dans ses filets... En me donnant ou redonnant peut être l'envie de raconter... Bla bla bla, rigolades et réflexions... on parle de nos travaux, de nos architectes, de nos vies, de nos grands mères, des bébés qu'on a eu ou pas et de "pourquoi on fait des bébés?"
Oui, tiens, pourquoi ?
Comment, ça on sait.
C'est assez facile et même parfois c'est agréable, mais pourquoi... bonne question !
Instinct de reproduction ? Certes.
Besoin de savoir qu'après nous, quelque chose restera ? Aussi.
Et puis quoi ?
Et bien, je vais vous le dire, moi, pourquoi les couples les plus improbables et les moins amoureux se reproduisent,donnant naissance à des êtres venus juste remplir le vide sidéral de leurs malheureuses existences.
Ils font des bébés, parce que c'est comme ça ! Parce que, quand on est en couple, ça se fait et que s'ils n'en faisaient pas, ce serait bizarre, limite suspect. Les futurs grands-parents trépignent d'impatience à l'idée de grimper d'un cran dans l'arbre généalogique, de voir leur descendance, les petits de leurs petits... alors, au boulot, à qui le tour ?Imaginez la vie des ces gens là sans leurs histoires de couches-culottes, de nez qui coulent, et de premiers pas.
Enlevez-leur les engueulades parce que "je suis pas d'accord que ta mère me dise comment élever MA fille !".
Enlevez-leur les heures à filmer leur progénitures, puis à montrer les films de leur progéniture.
Enlevez-leur les couchers, les levers, les heures des mamans, les bains, les crises, les larmes et les rires...
Enlevez-leur... reste-t'il quelque chose ? Des couples qui s'emmerdent "grave", qui n'ont plus rien à se dire et rien à faire ensemble.
C'est pour ça qu'en général, les bébés arrivent à 2 ans d'intervalle, pour renouveler l'ambiance...
Tout n'est qu'une question d'organisation. Entre crèche, nounou et périscolaire, ça fonctionne.
On les retrouve au supermarché le samedi, ou bien au fil des rayons chez Ikéa, ces joyeuses familles. Quelque peu sur les nerfs, gavant leurs rejetons de cochonneries immondes pour avoir la paix, un dans le caddy, l'autre faisant son kid shopping avec le petit chariot à sa taille.
D'autres parents, moins patients, lèvent une main rageuse sur le petit dernier, les joues pleines de morve hurlant qu'il VEUT le Batman, là, et lui assènent un "tu vas encore en prendre une toi !"
Chez certains, c'est l'enfant qui est responsable de la liste de course..."alors, mon chéri, tu veux lesquels de Kellogs ? Non ca, tu vas pas aimer, y'a pas de jouets dedans..".
Allo, la Terre ?Et voilà des bataillons de gamins catapultés dans la vie au nom de la survie de l'espèce humaine et investis de la lourde tâche d'occuper leurs imbéciles de géniteurs. Pas étonnant qu'ils partent en couille, ils n'auraient jamais dû en sortir !
Comment ça, je suis négative ?
Et les bébés conçus dans un élan d'amour infini, par des futurs parents super bien dans leurs pompes, ça existe aussi...
Oui, c'est vrai, ça existe. La preuve ? J’en ai vu ! Des fois, ils vont à l'école Montessori... mais ça.... c'est une autre histoire ;)"Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu".
Je ne sais pas pour quelle vraie raison j'ai fabriqué un bébé, par amour un peu, par envie pas mal, par besoin surement, par curiosité beaucoup Je suis passée de l'état d'observatrice à celui de mère poule. Je peux témoigner de tout ce que tout le monde décrit, du bonheur, des soucis, des peurs, des agacements, mais c'est un truc incroyable, qui donne des ailes, et qui fragilise, mais incroyable, du petit qui gigote dans ton ventre et dont le coeur bat dans le tien, au premiers mots déchiffrés sur un livre ce week end. C'est si simple, et si compliqué....Pas de Montessori....hélas.
Rédigé par : missrainette | 11 novembre 2007 à 00:53
Je ne sais pas pour quelle vraie raison j'ai fabriqué un bébé, par amour un peu, par envie pas mal, par besoin surement, par curiosité beaucoup Je suis passée de l'état d'observatrice à celui de mère poule. Je peux témoigner de tout ce que tout le monde décrit, du bonheur, des soucis, des peurs, des agacements, mais c'est un truc incroyable, qui donne des ailes, et qui fragilise, mais incroyable, du petit qui gigote dans ton ventre et dont le coeur bat dans le tien, au premiers mots déchiffrés sur un livre ce week end. C'est si simple, et si compliqué....Pas de Montessori....hélas.
Rédigé par : missrainette | 11 novembre 2007 à 00:54
"Son coeur qui bat dans le tien"...c'est tout à fait ca!! Je me souviens aussi, toutes ces petites choses attendrissantes, mots d'enfants, mimiques et bouille à croquer...il n'empêche, moi, si je suis tout à fait sincère, je crois que j'ai fait un bébé pour...être enceinte.
Partisante de Montessori??? Pas moi en tout cas. Ce que j'en ai vu a laissé dans son sillage un drôle de malaise. Mais là encore, ce sont plutôt les parents qui craignent vraiment!!
Rédigé par : Cathy | 11 novembre 2007 à 10:50
J'ai eu de chouettes témoignages de parents sur cette école. Il doit y avoir du bon et du moins bon, mais quand je vois comment ça peut être dans le public, des fois, je me demande....Si l'enfant est dans la moyenne haute, ça roule, sinon, ça craint. Pas le temps, trop nombreux... Et puis à l'école publique, la psychologie de base, connaissent pas...ça donne envie de mettre des claques quelquefois.....Je sais que c'est un udge débat !
Rédigé par : Missrainette | 12 novembre 2007 à 11:12
Sans doute, comme tu dis, qu'il y a du bon et du moins bon.
Ce que moi j'en ai vu, ce sont des parents zen à tout prix, laissant les enfants s'exprimer de toutes les manières possibles et imaginables (y compris au feutre sur les murs de mon salon!), grimper sur les adultes (au sens propre et figuré) jusqu'à ce que toute conversation soit rendue impossible et glorifier la parole de ces affreux bambins que l'on a juste envie de clouer au mur;))...
J'ai bossé 10 ans en Suisse et les écoles Montessori sont très courues là bas (comme les médecines parallèles remboursée par les caisses maladies > mêmes clients). Je peux te dire que ce que je décris là n'a rien d'anecdotique...même si, comme toi, je pense que le système éducatif français mériterait un bon gros coup de ménage, pour que l'on cesse de vouloir formater et enfermer dans un même moule des êtres tous différents, la solution ne réside pas dans ces écoles parallèles qui, même si l'intention de départ était bonne, enferment parents et enfants dans un fonctionnement en dehors des clous et surtout ingérable pour qui n'est pas initié.
Mais oui, c'est un énorme débat...
Rédigé par : Cathy | 12 novembre 2007 à 12:46
C'est exactement ça !
Rédigé par : Aida | 12 novembre 2007 à 21:32